Etape 7

Mercredi 9 juin

De Kaskoleta (Col 603) au Col Bagargiak

Lever : 5h58 Départ : 6h27 Arrivée : 14h Durée : 7h42

Asc : 1435m

Desc : 740m

 

Tout le monde est très matinal et je décolle le premier, c’est la grande forme ce matin.

Ca monte bien, le temps est gris et le vent est fort. Dans le fond d’un vallon, je retrouve la tente déjà vue au col d’Harietta. Ca doit être les deux mecs que j’ai aperçu monter hier en fin d’après midi.


Le brouillard, l'ami des photographes...

Le col d’Irau : superbe. Le brouillard et la pluie arrivent. Je m’équipe dans la forêt juste avant de déboucher en plein vent : protège-sac, surpantalon, goretex… la totale et y fait pas très chaud.


Paysages splendides avec une météo un peu déchaînée mais elle rend les chromlechs encore plus saisissants, perchés sur leur terrasse plein vide : spot d'envol des âmes, c’est vraiment la première impression qui vient à l’esprit en les regardant.


Kromlechs sous le sommet d'Occabé

Belle descente humide dans une forêt de hêtres qui rappelle celle des Arbailles. Tronc gris, sol encore jonché des feuilles mortes de l’an passé, lichens et odeur d’humus : tout y est.

Chalet Pedro, je retrouve le macadam et ça mouille. Halte pique nique dans un abri lugubre en bord de route : style abri de cantonnier.

Belle gimpette jusqu’aux chalets d’Irati où je me pose au gîte alors que ça continue à bruiner dehors. Gîte sympa où les deux alsaciens ne tardent pas à arriver alors que je finis un casse croute acheté à la petite épicerie (pâté, pinard, choco BN. Petits pois et salade de fruit pour ce soir…). Le jeune qui tient l'épicerie est en même temps serveur au bar d'à côté, très sympa et bon accueil. Pas mal de randonneurs au gîte dont un lyonnais qui est sur la HRP et que la météo un peu désastreuse de ces derniers jours a poussé vers le GR10.


Col d'Irau... ça souffle !

16h48 : sieste dans une petite chambre individuelle, sympa.

J’ai piqué un livre au gîte d’hier (je le laisserai dans un prochain endroit quand je l’aurai terminé : Lucienne de Jules Romain).

Un peu vané ce soir, 7h de marche me semblent être une bonne durée journalière.

18h42 : j’ai fini de manger et je m’apprête à me coucher. Il bruine toujours, la cime des arbres valdinguent de tous côtés… mais demain est un autre jour.

Etape 8

Jeudi 10 juin

Du Col Bagargiak au Plateau d'Ardakhotchia

Lever : 6h30 Départ : 7h27 Arrivée : 13h40 Durée : 6h09

Asc : 810m

Desc : 1235m

Très mal dormi : c’est la deuxième nuit consécutive où j’ai du mal à m’endormir… énervé des pieds !

Ce matin, vent très violent et les sommets sont dans les nuages : on avance en apnée quand on est face au vent et il faut faire attention aux courants d'air : y a de quoi se retrouver les quatre pattes en l'air...

Je traîne pas trop et commence la descente sur Larrau (variante mauvais temps, les bourrasques sont trop violentes). Après deux malheureuses tentatives de trouver le chemin (non balisé qu’ils disaient…), je termine par la route sous de belles averses et de beaux arcs en ciel.


Sur le chemin de Larrau

Larrau : arrêt boulangerie. Je ne sais pas trop quoi faire : je m'arrête, je continue … Je regarde même pour un gîte (faut dire que je suis déjà bien trempé et ça n'a pas l'air de vouloir se calmer) … un grand café au bar d’une auberge… le temps a l’air de se maintenir, alors, je continue jusque Logibar ! Et je ne m’arrête même pas : je continue la montée : le ciel n’est pas trop mal mais les coups de vent sur les croupes de fougères sont redoutables !


Larrau en premier plan. Au loin, le Col de Bagargiak

De petites averses intermittentes, mais ça monte bien.

Je monte la tente dans les bois juste sous le débouché du plateau d’Ardakhotchia. C’est con car la vue y est sublime mais c’est un coup à se faire arracher la tente tant les bourrasques sont violentes.

Cassez croute, sieste, pluie… Je profite d’une accalmie pour remonter jusqu’au col et je retrouve mes deux anglais qui cherchent un coin où planter leur tente… ils le trouveront pas trop loin de ma tente.

J’ai fait le con avec l’eau… Pas assez pour les nouilles chinoises… je me contente d’une soupe et d’un café tout en regardant passer cinq vaches que ma présence a l’air de troubler, sauf pour celle qui mène le groupe.

18h27 : je vais lire quelques pages et carpette ensuite.


Bivouac juste sous le plateau d'Ardakhotchia