Etape 9

Vendredi 11 juin

Du plateau d'Ardakhotchia à la Pierre St Martin

Lever : 5h50 Départ : 6h40 Arrivée : 15h30 Durée : 8h52

Asc : 1765m

Desc : 1095m

Départ très matinal, un des deux anglais est déjà debout et me souhaite bonne route.


Soleil levant sur le plateau d'Ardakhotchia

Les rafales sont aussi fortes qu’hier et la lumière est très belle.

Les pas se déroulent parfaitement, y compris et surtout sur la grande tirée à plat jusqu’au départ de la petite grimpette pour le col d’Anhaou.


Du bleu sur la prairie !

Dans la descente, j’assiste à un joli travail d’un chien de berger qui doit faire remonter la pente à deux vaches récalcitrantes. Le berger, posté plus haut, lui crie des ordres. Le chien talonne les vaches et, régulièrement, s’arrête, se couche et pointe les oreilles vers son maître et attend, tout tremblant, l’ordre suivant… du beau boulot !


Les gorges de Kakouetta

Après les gorges de Kakouetta aux eau émeraudes, c’est du macadam chiant jusque St Engrâce et j’embraye sur les 13 bornes de route vers la Pierre St Martin (je délaisse le trajet GR qui doit être abominable dans la forêt : tout est gorgé de flotte). Je pense en moi-même qu’il y aura bien une voiture qui va s’arrêter… j’ai vu 2 voitures en 3h !! et pas une ne s’est arrêtée et il pleut des trombes. Un couple d’anglais me charge pour le dernier km et me laisse à l’entrée de la Pierre St Martin, à côté d’une pancarte qui indique le refuge... que je ne vais pas trouver et la flotte glacée tombe en bourrasque. Le téléphone ne passe pas…, j’erre dans la station déserte pour finalement m’abriter sous un escalier et réussir à appeler le refuge : j’étais à 200m…

Bonne ambiance avec notamment 2 nantais qui sont partis de Hendaye 1 jour avant moi et qui comptent rallier Banyuls, eux aussi.

Pris le repas au gîte : super, bien réchauffé et repu. 21h : je me couche, les autres regardent un match de foot à la télé branchée spécialement pour l’occasion.

Etape 10

Samedi 12 juin

De la Pierre St Martin à Lescun

Lever : 6h15 Départ : 7h00 Arrivée : 12h50 Durée : 5h51

Asc : 505m

Desc : 1280m

J’ai partagé la chambre avec l’anglais qui aimait bien le vin et les deux nantais qui ont 4 ans de plus que moi et qui se font le GR10 avec tente… j’ai encore qqs années devant moi ! (Depuis, on correspond par mail. Salut à Claude et Jean Yves !)

C’est l’anglais qui se lève le premier vers 6h et tout le monde suit. Il pleut et le brouillard est dense…

Je pars le premier du refuge tenu par un patron finaud qui pousse un peu à la consommation… mais bon personne ne nous y oblige non plus. Il trouve quand même le moyen de m'engueuler parce que je chausse mes godasses à l'intérieur... Faut pas exagérer : on est n'est pas dans un refuge paumé en pleine montagne...Traversée du lapiaz fantomatique des Arres de Camplong. Heureusement que le GR est bien balisé dans cette zone !


Les Arres de Camplong

Le premier col ( Pas de l’Osque) se passe sans encombre avec son petit passage de quelques mètres « où il faut mettre les mains ». Deuxième col (Pas d’Azuns) dans une ambiance tout aussi cotonneuse, humide et silencieuse. Pas de vue mais en contrepartie l’ambiance est là et c’est pas trop mal ! Longue descente dans les bois vers le refuge de Laberouat, puis Lescun. Le chemin est très boueux par endroit. Je croise deux groupes importants (c’est vrai qu’on est samedi…).

Plus loin, un berger monte son troupeau guidé en tête par un gros patou qui donne l’alerte quand il me voit. Je me gare de côté pour laisser passer le troupeau sans l’effrayer. Le berger me parle de la boue et du temps qui n’arrive pas à se remettre au beau.


La Grassette, fleur carnivore

J’arrive à Lescun à 12h30 juste avant la fermeture de l’épicerie : 2 tablettes de choc, 1 paquet de BN, 2 boites de barres de céréales, 1 petit pot de crème de marrons, 2 poires et 1 pain… c'est des achats instinctifs !

Juste à côté un gîte… le plafond est bas... les nuages masquent tout (parait que le cirque est magnifique !)… je m’installe au gîte. Un petit casse croute, une sieste et au réveil, il pleut bien fort. Une âme bienveillante a rentré mes chaussures restées sous la pluie et les a bourrées de papier journal ! Sympa (j’ai appris plus tard que c’était la patronne).

15h34 : petite pluie mais pas froid. Fin d’après midi agréable : balade dans le village, 1 bière et une carte postale (la patronne m’offre le timbre car elle ne sait pas combien ça coute…), rencontre avec les deux alsaciens. Pour eux, la rando se termine.


Lescun

18h13 : riz (récupéré dans le stock en rab du gîte) et purée de marrons et au lit pour une très bonne nuit.