Lundi 21 juin

De la Cabane d'Aygues Cluses au Pla du Castillon

 

Lever : 6h30 Départ : 7h00 Arrivée : 16h42 Durée : 9h42 ( !)

Asc : 1080m

Desc : 1605m

Journée d’enfer avec le beau temps revenu ! Dès la sortie de la cabane, pas un seul nuage, quelques crêtes déjà ensoleillées, une pureté de l’air et un frisquet sérieux qui a encrouté la neige tombée hier et cette nuit. Les premiers pas croustillent alors que ça roupille encore dans le bateau. Je n'ose pas les réveiller pour leur annoncer le retour du soleil.


Montée au Col de Madamète

Belle montée au col de Madamète avec au sol une neige fraîche où je laisse une belle trace, courbe harmonieuse à flanc de montagne. Puis descente vers les lacs qu’on aperçoit en contrebas et toujours cette impression de se balader dans une carte postale.


Sous le Col de Madamète

Deux gamelles en descendant : ça glisse, les rochers sont couverts de glace. J’ai plié un de mes bâtons et je me suis fait mal à un doigt. Les lacs sont superbes, l’air frais me titille les neurones, la lumière est éclatante, ça sent bon… je chope parfois des effluves qui me rappellent le Bégo et ces longs séjours à relever les gravures au bord des lacs, c'était il y a longtemps...



Lac d'Aumar

Deuxième col : Col d’Estoudou… troisième col : Col de Portet… Trois cols dans la journée, 9h42 de marche… pas étonnant que j’ai le genou et le dos en compote ! A éviter des journées aussi longues, mais il est vrai aussi que le secteur du Portet ne se prête pas trop au bivouac : alpages pentus, station de ski…


Source de Santhous, sous le Col de Portet

Enfin, c’était une bien belle journée et ce soir la vue est imprenable et les vautours sont à nouveau de sortie. Repas paisible, le vent est tombé, je suis allongé dans l’herbe, quelques vautours tournent au loin, la brume reste accrochée au massif en face de moi et le soleil joue à créer des éclairages magiques. Paisible !


Pla de Castillon

Mardi 22 juin

Du Pla du Castillon au plat 1600 après Germ

Lever : 6h15 Départ : 7h00 Arrivée : 16h00 Durée : 9h03 ( !)

Asc : 1445m

Desc : 1565m

Au réveil, les vaches avaient squatté mon coin et elles me regardent, pas vraiment surprises, sortir de ma tente, faire le café, ranger le camp. Elles ruminent, l’air absentes, complètement étranger à mon monde … mais j’ai l’impression qu’elles ont apprécié autant que moi les premiers rayons de soleil qui viennent caresser notre peau un peu transie dans le frais du petit matin.

Je commence à marcher en même temps qu’un troupeau de moutons, le berger et son chien qui envahissent le secteur… décidément j’ai du surprendre beaucoup de monde ce matin !

Descente agréable dans les buis et noisetiers jusqu’à Vieille Aure où c’est jour de marché : pain, fromage, saucisson, 2 oranges et pain d’épices aux figues… sans parler du grand café et deux croissants au bar du coin. Il y a des jours comme ça où le bonheur est à portée de main.


Vieille Aure

Montée du col du Couret de Latuhe : c’est la foule là-haut et je ne parle pas du troupeau de vaches qui occupe le replat et du petit veau niché dans le talus du chemin (faut dire qu’il y a une route…).

Longue descente vers Loudenvielle et, ce coup-ci, ce ne sont pas des vautours qui tournoient au-dessus de moi mais des parapentes !

Une petite bière avant d’attaquer la montée sur Germ et la suite trop longue jusqu’au « replat de 1600m… » Mais y avait pas vraiment d’endroits pour la tente… 9h de marche, c’est vraiment trop pour le dos… demain je vais me forcer à ne marcher que 6h !