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Etape 17

Samedi 19 juin

Luz St Sauveur

Journée repos

Niveau météo : c’est la pire des journées depuis mon départ. J’ai bien fait d’avoir quitté le camping de Cauterets et d’avoir choisi un hébergement hôtelier à Luz. J’ai au moins un peu de confort où me réfugier quand il n’ ya plus rien d’autre à faire à l’extérieur.

Ces jours de repos ne sont pas terribles en fait… ça brise le rythme mais, avec cette pluie, c’était quand même bien tombé. A midi, rebelote à la même pizzeria qu’hier… le patron me paye un génépi !

Les dernières nouvelles météo contredisent c'elles d’hier… on verra bien !

Etape 18

Dimanche 20 juin

Luz St Sauveur à la Cabane d'Aygues Cluses

Lever : 5h30 Départ : 6h10 Arrivée : 14h20 Durée : 8h11

Asc : 1860m

Desc : 435m

Très mal dormi. Mon sac déjà pratiquement bouclé la veille, est vite fermé et je descends pour trouver le thermos de café que la patronne avait proposé de me préparer… sympa ce village. Je lui laisse un petit mot de remerciement et je quitte l’hôtel des Cimes, bonne adresse.

Comme d’habitude, montée mécanique et fluide où je termine ma nuit tout en regardant mes pieds avancer tout seul. Belle vue sur la vallée et Luz.

Succession d’averses, de grésil, de grêle… l’arrière de mon pantalon est trempé et colle à mes mollets, un régal !

Petit obstacle annoncé : le passage du gué du Bôlou : on ne s'y mouille même pas les pieds ! Pourtant avec tout ce qui tombe du ciel...


Les averses arrivent de derrière moi, me talonnent, me rattrapent, me dépassent en m’arrosant copieusement puis laissent entrevoir un petit coin de ciel bleu en attendant la prochaine. Mon genou droit me fait mal…

La neige fraîche est de plus en plus épaisse… j’espère que la cabane d’Aygues Cluse sera hospitalière : je vais de l’avant sans trop avoir de certitude si ce n’est que je me coupe les ponts arrières et monte vers le col avec seul port possible cette maudite cabane qui n’arrive pas. Je n’ai vraiment pas envie de planter la tente sous la neige et pourtant il y a de beaux coins à bivouac dans ce vallon quand le temps est au beau.


Entre Luz et Barèges, la neige descend de plus en plus bas...

Ca y est : la cabane tant attendue est ouverte et opérationnelle. Un bat-flanc, une cheminée… une obscurité presque réconfortante. Je me change, j’enfile tout ce que j’ai de chaud et sec et je m’enfonce dans mon duvet pour une sieste de deux heures. (Casse croute et soupe chaude d’abord, bien sûr. En faisant fondre la neige prise près de la cabane…).


La cabane d'Aygues Cluses, et la neige fraîche m'a rattrapé !

Au réveil, le baromètre est bien descendu, le plafond est bas et je tente une sortie pour aller chercher de l’eau. Je crame la petite réserve de bois sec qui ne dure pas longtemps mais suffisamment pour faire comme si…

18h21 : je vais me faire un petit hachis Parmentier et filer au lit : ça caille mais je pense que je vais bien dormir. Quatre randonneurs sont arrivés alors que je finissais de manger : personne ne traine pour se coucher et, de chuchotis en éclairs de frontales, tout le monde s’endort. Sensation agréable d’être comme dans un bateau perdu au milieu de l’océan…


C'est dans des moments comme celui là que le mot "refuge"prend tout son sens.