Etape 41

Mardi 13 juillet

De l'abri du Pinateil au Moulin de la Palette

Lever : 5h45 Départ : 6h20 Arrivée : 13h30 Durée : 7h10

Asc : 985m

Desc : 1930m

Pas très bien dormi cette nuit. Ce matin, lever de soleil sur une mer de nuage.


Col de la Cirère

Journée vraiment méridionale, surtout pour la température : c’est la première fois que le chaleur est torride. En haut des cols, le short et le slip sont trempés comme si j’avais sauté dans l’eau.

Col, maison forestière et, coup de bol, en passant devant le refuge de Batère, le patron s’arrête et me prend en voiture jusque Arles sur Tech… au moins trois heures de gagnées !

Café, courses au Spar et c’est reparti pour la montée au Col de Paracolls. Je n’ai jamais autant transpiré ! Et surtout, va falloir se méfier pour le ravitaillement en eau. Impossible de tomber en panne dans ces conditions.


ça grimpe sec dans ce col de Paracolls

J’arrive au gîte du Moulin vers 13h et je m’y arrête. Plus d’eau, trop chaud et le timing est bon… enfin, toutes les excuses sont bonnes quand il s’agit de poser le sac !

Ambiance très sympa sur la terrasse où, le soir, je me fais mon petit frichti pendant que les autres attendent l’heure du repas. J’ai retrouvé les trois randonneurs qui s’étaient arrêtés hier soir, dans ma cabane de Pinateil et qui avaient continué jusque Batère. J’ai retrouvé aussi un des deux « stressés » du camping de St Lizier : le parigot qui se la pète avec sa pipe.

La soirée est agréable avec un petit vent qui vient rafraîchir l’atmosphère. J’en profite pour faire une reconnaissance sur le raccourci indiqué par un père et sa fille qui font un bout du GR10 (mais dans l’autre sens). Après le Moulin de la Palette, il faut remonter la vallée en direction du Roc de France.

 

Etape 42

Mercredi 14 juillet

Du Moulin de la Palette au Perthus

 

Lever : 5h25 Départ : 6h Arrivée : 17h Durée : 11H Record !

Asc : 1250m

Desc : 1715m

Un peu malade cette nuit … je pense que c’est la boîte de pâté ! Ce matin, ça va un peu mieux mais j’ai plâtré les chiottes du gîte. Lever 5h25 et préparatif à la frontale pour ne pas réveiller ceux qui partagent ma chambre. Je continue de ranger dehors, sur la terrasse. Quand je pars, l’équipe du parigot se lève aussi. Je laisse l’argent sur un coin de table et je grimpe en serrant les fesses…

Il est beau ce Ravin de la Griffe et ça me fait bizarre, plus haut, de traverser ce hameau de yourtes et de cabanes tout de bric et de broc. Je ne vois personne, seul un chien me regarde passer sans même aboyer.


Ces sentiers commencent à sentir la méditérranée...

J’arrive au col Cerda où je retrouve la marque rouge et blanche du GR. Ruine étrange en contrebas du col… un moulin ??

Chemin de ronde jusqu’à la descente sur Las Illas. Descente ensuite très casse guibolle et du macadam pour finir, c’est le bouquet ! Heureusement, un chargement de fumier sur un camion militaire hors d’âge s’arrête et me descend jusqu’au village. C’est un ancien éleveur de cochons reconverti dans les légumes qui connait untel et untel… le réseau des vallées pyrénéennes. Nombre de hameaux en ruines réoccupés par des familles au mode de vie en dehors du système, gardiens de gîte dans le développement durables, producteurs bio… tout un monde très actif.

Halte au bar à Illas (1 bière et 1 coca) et je me tape l’ignoble montée à travers le lotissement puis je m’enfile l’ignoble piste qui conduit au Perthus. Muraille végétale à droite et à gauche : on ne voit rien, on crève de chaud, on respire de la poussière, ça n’avance pas, le soleil est de plomb. De temps en temps, on croise de fantomatiques randonneurs écrasés de soleil tout comme moi. J’ai beau chercher un coin pour la tente, rien ! Je vais quand même pas la planter en bord de piste au milieu du PQ du Col del Priorat !

Malgré l’heure tardive, je pousse jusqu’au Perthus où je termine par de l’infâme macadam.

Je tombe dans une drôle de ville où les gens semblent pris de frénésie d’achat d’alcool, de clops et de toutes sortes de choses. Ville coupée en deux par la frontière et les marchandises circulent dans les deux sens… enfin surtout de l’Espagne vers la France.

Rien d’autre à faire que de trouver un hôtel… Le patron me dit que demain matin je prendrai le petit déjeuner en compagnie de 4 anglais qui ont commandé un taxi pour monter au Refuge de l’Ouillat… Je vais les voir et évoque la possibilité de partager le taxi avec eux… on verra si c’est possible demain matin ! J’aime bien ces plans qui s’enchaînent, dire que ce matin j’étais encore au Refuge du Moulin de la Palette, mais c’était il y a 11 heures ! Si tout va bien, demain soir je peux être à Banyuls !