ETAPES 1 et 2

Etape 1

Jeudi 3 juin

De Hendaye au Col du Grand Descarga

Départ : 7h35 Arrivée : 14h20 Durée : 6h46

Asc : 970m

Desc : 700m


Vue sur le casino de Hendaye depuis le premier sommet (!)

 

Arrivé la veille en train à Hendaye. Nuit à l’hôtel Bellevue, tout près du casino : point de départ officiel du GR10. Moules, frites au casino, face à l’océan et à une armée de véliplanchistes en attente de la vague… drôle de sport !

Pas trop top au niveau moral. J’espère que les premiers pas de demain vont me reconnecter les neurones.

Pas très bien dormi et pris le petit dèj à l’hôtel à 7h.

Traversée de Hendaye, l’œil aux aguets des célèbres marques rouges et blanches car jusque Biriatou le balisage n’est pas super. Serait-ce à cause de la future LGV dont les gens du coin n’ont pas l’air de vouloir et qui risque de bouleverser un peu l'itinéraire du GR10 dans ce coin là …

Rapidement, on traverse des vallées profondes et luxuriantes. A la première grimpette, je croise deux vieux dont l’un me dit : "elle est raide, hein ? Y en aura d’autres de pires !" Pauvre con ! Il avait le look du vieux chasseur arrogant… et, dans le coin, les cartouches jonchent le sol… vaut mieux pas trop randonner par ici quand les palombes sont de passage !

Je me mets en short très rapidement : c’est le cagnard et je consomme un max d’eau.

Une succession de petits cols sympas avec mes premiers F’murr, mes premiers vautours, mes premiers chevaux de la préhistoire (les Pottöks) et mes premières Ventas au col d’Ibardin : quel bordel ! Des bus entiers de gens qui font la queue pour acheter je ne sais quoi… alcool, vin, tabac, tissu et j’en passe. Je m’y arrête pour une petite bière : 20cl de San Miguel... on est loin de la pinte anglaise !


Les premiers F'Murr me regardent passer.

A partir du col d’Ibardin, je commence à en chier un peu… pour finalement planter la tente au col du Grand Descarga. Beau coin dominé par la Rhune et avec un bon point d’eau. Un peu mal au dos et aux genoux… un petit cachet. Après avoir mangé, ça va mieux (semoule avec un bouillon cube : c’est pas mauvais et ça passe bien).


La Rhune et le Col des Trois Fontaines

Contact téléphonique avec Michèle Louyot qui sont tout prêts (Sare). On se verra peut-être demain.

Ce col est un endroit très fréquenté… ça passe dans tous les sens. Et la tente en plein soleil m’empêche même de faire la sieste ! Vue sur la mer, au loin.

19h : Le soleil est encore bien haut et chaud dans le ciel. Faudra penser, les jours de beau temps, de monter la tente à l’ombre.

Bonne nuit en pointillé… le scronch scronch des chevaux qui broutent tout autour de la tente, c’est un peu énervant !


premier bivouac au col du Grand Descarga, au pied de La Rhune


Etape 2

Vendredi 4 juin

Du Col du Grand Descarga à Aïnhoa

Lever : 6h Départ : 6h50 Arrivée : 15h29 Durée : 8h39

Asc : 800m

Desc : 980m

 

Lever très matinal, la tente couverte de rosée et les chevaux qui gambadent : vivifiant !

Descente sur Olhette puis montée en grande partie avant les rayons du soleil au col des Trois Fontaines. Ce qui ne m’empêche pas de me faire doubler plusieurs fois : les basques sont très marcheurs, on dirait. Je discute un peu avec un gars qui grimpe sans sac, juste un bâton. Il a fait la HRP en entier il y a quelques années. Il me souhaite une bonne marche… « si les jambes suivent ».


Le Col du Grand Descarga vu depuis le Col des Trois Fontaines

Arrivée à Sare où je m’installe devant un double café. Téléphone à Michèle : ils sont en ce moment sur le GR10, un peu devant moi. Ce qui va me motiver pour les rattraper. Contact au niveau du Pont du Diable. Je termine les restes de leur pique nique arrosé de 2 petits verres de rouge. Photo souvenir et je les laisse partir en avance. Rencontre sympa ! Merci encore pour le petit pique-nique.

Je termine la descente sur Aïnhoa où je m’installe au camping, trop content de prendre une douche. Peu d’endroit où monter la tente durant la dernière heure de marche… et après, ça remonte trop sec pour aujourd’hui.

Beaucoup de macadam pour cette étape.

Une belle ampoule au pied : je ne sais pas d’où elle vient celle-là ! Des courbatures dans les mollets, ce qui rend les descentes un peu délicates, l’impression de marcher sur des œufs. Et cette putain de chaleur : ça change des autres années ! Il faut que je rode un peu la machine.

16h42 : je vais aller faire un tour au village, l’un des plus beaux de France, parait-il. Difficile d’y trouver à manger à l’heure où j’avais faim. Tant pis, je me paye un sandwich au jambon de Sérano au café où la patronne trouvait injuste «  que la pauvre homme qui avait tué un ours soit condamné à payer 6000 euros d’amende. » Beau mais sans plus ce village. Je retourne au camping pour somnoler dans la tente. Y a pas foule : 2 randonneurs au gite et moi sous la tente…